POV :)

" Entre 8 et 10 millions d’Indiens vont entrer tous les ans sur le marché du travail au cours des dix prochaines années ; l’économie du pays va donc devoir créer près d’un million d’emplois par mois jusqu’en 2025." Source https://data.worldbank.org/country/india

mardi 9 juillet 2019

Romand, le pauvre bougre.

France Info, qui se fait de plus en plus serviteur de la soupe de l'ignoble Macron, pour qui tant de millions de crétins ont voté et s'apprêtent à re-voter afin qu'il leur en mette un tour en plus, a été en dessous de tout dans le traitement de l'affaire Romans. 

Je ne rappelle pas l'affaire, elle est connue de tous. Ce qu'on sait peut-être moins, c'est que ce cas est tellement emblématique d'un certain type de psychose qu'il est un cas d'école de pleins de bouquins de psychanalyse. Romans c'est LE cas qu'on cite en exemple pour cette maladie. Il l'exemplifie à mort, c'est le cas de le dire. Mais il y en a d'autres qui ont fui de peur d'être découvert, citons Romain Gary par exemple. 

Ce pauvre type a tué toute sa famille pour éteindre le mal qu'il leur faisait. France Info en a fait un monstre, rassurant ainsi le bourgeois macronien, qui va finir par prendre la suite du charcutier poujadiste, si ça continue. La radio souligne qu'il a tué ses enfants en leur tirant dans le dos. 
Comme si c'était facile de tuer son enfant en le regardant dans les yeux, crétin. Ça n'en fait pas un monstre, au contraire. 

Que, cent ans après Freud, un demi-siècle après Lacan, le profil de la psychose n'ait pas encore percolé dans l'épaisseur opaque de l'imbécillité populaire, on doit le souffrir. Qu'une grande antenne propage ce genre de confusion (confondre la maladie et la délinquance) pour rassurer les croyances marinées dans la tiédeur de sa pisse la classe "piccolo borghese" qu'elle lèche toute la journée, c'est trop.

A propos de Freud, et tant que je suis dans les alignements foireux, je vais aligner autour des années 1883, d'une part la rédaction d'Ainsi Parlait Zarathoustra (APZ) et d'autre part les expériences que fait sur la cocaïne un Freud qui ne l'est pas encore.

Nietzsche est pris dans les rêts d'un cauchemar qui n'en finit pas. Z aussi, d'ailleurs. Comme un dormeur paralysé par le sommeil, Z ne cesse de se retourner, de descendre de sa caverne et d'y remonter, d'entendre des voix, de rencontrer des gens, et surtout, surtout d'admonester le lecteur. 
Mais l'unique chose que rencontre Z ce sont des mots. Z comme Nietzsche sont noyés sous les mots, ils étouffent sous un tas de mots qui ne signifient plus rien. Ce dont Nietzsche voudrait se dégager, et sans cesse on nous renvoie à l'air pur, c'est du filet étouffant des catégories qu'il appelle lui-même sans cesse. Il voudrait en trouver une, la dernière, un mot, le dernier, qui lui permettrait de sortir la tête hors de l'eau pour respirer. 


Le cauchemar, c'est que Nietzsche étouffe sous l'abondance, sous l'avalanche d'une chose qu'il ne peut nommer, et donc il pense qu'il se délivrera en la nommant, en trouvant LE mot, LE nom de la philosophie, de l'attitude, qui libère enfin de tout. Bien sûr à ce jeu il perdra, et perdra l'enjeu, la raison. 

En retournant la formule, on pourrait dire que si « […] ce que l’on comprend aujourd’hui de l’homme n’excède pas ce que l’on peut comprendre de lui en tant que machine9. » est bien un appel à découvrir un au-delà de cette limite, Nietzsche butera contre les murs qu'il édifie lui-même. Il reconduit l'homme à la machine, comme hélas tant de crétins ont tendance à le faire aujourd'hui.

Mais ce qui caractérise particulièrement ce naturalisme, c'est le rejet de toutes les formes de « surnaturalisme » (moral ou religieux) qui placent l’esprit au-dessus de la nature et qui font de lui un principe explicatif des phénomènes humains par une causalité spirituelle (comme l’âme ou la volonté qui serait au principe de nos actions). Or, pour Nietzsche, l’esprit n’explique rien, et ce n’est qu’à partir des sciences empiriques que la philosophie peut spéculer sur la nature humaine et fournir des explications de tout ce qui est humain :
« Replonger l’homme dans la nature ; faire justice des nombreuses interprétations vaniteuses aberrantes et sentimentales qu’on a griffonnées sur cet éternel texte primitif de l’homme naturel […]10. »
Partageant avec le matérialisme allemand qui lui est contemporain l’idée que l’homme est un produit de la nature11, Nietzsche s’efforce de rendre compte du phénomène humain en termes psycho-physiologiques, ce qui se traduit chez lui par une théorie des types. Brian Leiter a ainsi formulé et résumé cette théorie :
« Toute personne a une constitution psycho-physiologique fixée qui la définit comme un type particulier de personne12. »
 --------- Fin de citation de l'article Wikipedia.
Hélas, la messe est dite. Ce dont Nietzsche mourra, ce qui le rendra fou, c'est de ne pas avoir connu la psychanalyse. Il est né trop tard et trop tôt. Trop tard pour ne pas comprendre ce qui s'était joué, pour pouvoir embrasser la naissance et la mort des catégories, et trop tôt pour en voir naître le remède, ou disons les remèdes, si l'on ajoute la sociologie.

Ces pauvres bougres, ces fous battus, ces malades qu'on jette en prison, en les regardant comme des monstres, et ce pauvre Nietzsche, mort quelques années avant qu'on puisse ôter le bâillon qui l'empêchait de respirer.

Ho Hisse ! ou Derniers jours de la connerie sur Terre.

On se hisse lentement vers les sommets. Je propose pour un camp intermédiaire, la candidature de ce morceau d'anthologie des chroniques de la connerie sur Terre. Il s'agit d'une brève chronique de France Culture (1). Je ne vise pas les journalistes, bien sûr, qui font leur travail avec la pincée de recul nécessaire. 
A commencer d'ailleurs par le titre : " Le Canada, nouvel Eldorado des compagnies aériennes françaises". On a tout compris, et si ce n'était qu'il s'agit de vraies compagnies dans le vrai monde, ce serait à mourir de rire. 

Mais c'est tragique, et c'est là que cela devient pathétique. C'est tragique parce qu'il s'agit de ces fausses entreprises du XXème siècle, montées par le public, puis vendu au privé. Ils ont baissé le rideau, changé de guichet, et récupéré le pognon, mais ce sont les mêmes. Vous avez payé Safran avec vos impôts quand c'était public, ensuite la direction s'est vendue avec la boîte, et maintenant, son successeur, beau-frère et camarade de promo lui achète ses produits avec vos impôts avant de devenir directeur là bas en fin de mandat, mais ce sont toujours les mêmes Bignolles de Baiseux qui vous la mettent bien profond.

https://www.franceculture.fr/emissions/le-reportage-de-la-redaction/le-canada-nouvel-eldorado-des-constructeurs-aeronautiques-francais

Je pense que c'est le genre de communication qu'on gardera dans les musées, si tant est qu'il en reste dans l'avenir, pour ce qu'elle représente de paroxysme dans l'inconscience de l'imminence de la catastrophe.

Par son mélange de naïveté qui confine au déni, parce qu'elle crie ce désespoir d'une civilisation qui commence à comprendre qu'il est trop tard et se réfugie dans la folie du pire, ce sera un archétype de la piece of news grotesque des années 2010. Elle réunit en effet plusieurs caractéristiques du ridicule.Je propose qu'on la garde comme archétype de la news de fin de vie de notre système.

En propos liminaire à toute analyse, je propose qu'on garde toujours bien présent à l'esprit que nous parlons de saloperies d'avions qui niquent l'air que vous respirez, que vos enfants respirent, les animaux, les plantes, toute la planète. 

Premier signe grotesque donc, c'est que ces traits ridicules nous sont livrés de l'aveu même des crétins de cadres transcontinentaux de la boîte. De telles accusations, on pourrait attendre qu'elles viennent de militants d'Attac, mais non, là ce sont les crétins à l'accent aussi ridicule que leur Bombardier qui viennent se mettre en frais pour nous les lâcher au micro. 

Donc ces braves gens nous apprennent que le programme a dépassé son budget de deux milliards. Ils ont racheté un avion dont le seul prototype a suffi pour foutre la boîte en faillite. Quel flair ! Quel signe des temps que ce fait qu'un programme soit lancé par des incompétents le rende si attirant.

Seconde caractéristique so 2010 : tout cela est financé à crédit. Ben voyons !

Ben voyons... le problème, c'est que c'est vous qui payez...

Pénultième ridicule, qui n'est encore qu'un doux parfum de lui-même, car la fleur est trop fraîche, mais lorsqu'elle poussera, capiteuse, sur les ordures bien faisandées de nos tas de déchets de dettes en EHPAD, on le sentira bien, c'est le ridicule de la fin de vie elle-même.

Ils n'ont tellement rien à dire pour la promotion de leur avion qu'ils en sont à peindre l'image d'un type trop seul pour avoir de vrais amis qui l'emmènent dans le bon resto du coin, mais qui, tout de même, à lui tout seul - bien fait ! enfin disons avec l'aide de son IA, va pouvoir, tout seul, par avance, depuis l'avion... 
CONSOMMER

Le payeur final, celui qui va sauver toute la chaîne en faillite, le consommateur final, le end user qui fait tourner toute la machine... suspense, qui est-il ? Un type blindé de thune, puisque depuis l'avion, avant même d'avoir atterri, tandis qu'il consomme encore les boissons emportées de Paris, il consomme déjà celles de New York, restées à terre, mais qu'un gentil camion a amenées pour lui auparavant au restaurant, histoire qu'on ait le temps de mettre les bières au frais.

Et l'intelligence artificielle, sachant par son profil voyageur activé par sa puce RFID à son arrivée dans l'avion qu'il aime les sushi, va pouvoir lui suggérer de manger les mêmes en arrivant, de finir de vider les océans, avec les mêmes amis que Facebook aura prévenus. 

Mais, c'est là que cela devient grandiose, qui paye ce type là, qui finance ce somptueux naufrage ? Vous, bande de crétins. Vous, avec vos impôts, vous donnez aux états les moyens de subventionner, encore et toujours, le rachat de Bomarbidou par Safranidou, et le champagne coulera à flots, à l'occasion, dans les beaux bureaux des riches, tandis que vous aurez du mal à vous payer une binouze à la fin du mois, bande de crétins. 

Si, vous savez, ces beaux bureaux au bas desquels vous allez secouer vos banderoles le samedi après midi, pendant que leurs occupants boivent le champagne dans leur résidence secondaire au bord de la mer. Ces beaux bureaux où on a posté des CRS pour vous matraquer si des fois ils vous prenait l'envie de faire les malins.

Sinon, the larch, regardons ceci :  https://www.facebook.com/Ina.fr/videos/433980910669049/

à 0:39, sujet : les jeunes et le chômage. La jeune femme déclare :
"J'ai comme une sorte d'angoisse, quoi. Je vois tous les gens ils sont heureux,
Ils rentrent chez eux, ils ont fait leur journée
Alors que nous on traînasse,
On se dit :" Est-ce que je vais être accepté ? "

Ô système, fais mon bonheur, accepte de m'utiliser !

------------- Fin de citation

En fait, "avoir fait leur journée", n'est pas fondamentalement le fait générateur du bonheur ("ils sont heureux"). Ce fait c'est "d'être accepté".

Sinon, à l'heure où les Jordan, les Kevin, les Jonathan et les Steve sont élus, fais tes valises et barre-toi. Oui mais où ? En 1933 on pouvait aller en Argentine ou au Chili. Au pire aux USA. Aujourd'hui la vermine est partout. En tout cas, on les a bien baisés une fois de plus.
Paraît que les retraités poujadistes (non, c'est pas un pléonasme, j'ai des voisins de 20 ans qui sont poujadistes sans le savoir) sont partis qui chez Macroun, qui chez Kevin :D

Quelle bande d'abrutis. Ils ont changé de costume. Avant ils avaient une salopette de clown à rayures roses bleu, maintenant ils ont un kaki de travail avec des taches noir camouflage.

Paraît qu'il y a un million de gens qui ont acheté l'album posthume de Johnny (Smets).
Paraît qu'il y a un million de jeunes indiens (nouveaux) qui arrivent chaque mois sur le marché du travail.

==>C'est ptet tous les jeunes indiens arrivant sur le marché du travail en mai 2019 qui ont acheté l'album de Johnny.


Ouais, bon, ok je remonte dans ma chambre.

(1) Extrait du papier :


" Lundi s'est ouvert le 53e Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace du Bourget. L’occasion pour les constructeurs et les compagnies de signer de gros contrats aussi bien dans le civil que le militaire.

Cette année, les grandes tendances sont l’avion connecté et l’électrique, pour lutter contre la pollution des avions qui représente à l’échelle mondiale 2% des émissions de CO2.

Un défi d’autant plus important à relever que le trafic aérien doit doubler d’ici vingt ans.

En attendant, notre reportage nous amène au Canada, à Montréal, où les entreprises aéronautiques françaises comme Airbus, Safran et Thales sont de plus en plus nombreuses à s’implanter dans le pays qui emploie 10 000 personnes dans ce secteur.

Grâce à son savoir-faire, sa main-d’œuvre qualifié dans l’industrie et l’intelligence artificielle et sa position géographique, le Canada est devenu un véritable hub entre l’Europe et les Etats-Unis pour les constructeurs aéronautiques."