Je dresse toujours l'oreille à l'écoute des slogans de ceux qui imposent des lois au nom du respect de la liberté. Relève de cette catégorie l'attitude de l’État en matière de religion. Au prétexte de la liberté d'opinion affichée, on empêche tel ou tel de s'exprimer. L’État vient ainsi de condamner le Z pour (je cite ce que j'ai entendu) : "Incitation à la haine religieuse".
J'eusse préféré qu'il ne s'en mêlât point. En effet, si on interdit au Z de dire que l'Islam est de la merde, comment interdire à untel de dire que la religion catholique c'est de la merde ? Partant, tout le monde s'insulte. Cela ne changera rien, mais au moins, l’État garde les mains propres.
La vraie laïcité, celle dont l’État se doit d'être garant, c'est de traiter toutes les religions sur le même pied. Ainsi si je dis que toutes les religions sont aussi merdiques les unes que les autres, je suis dans la parfaite laïcité, l’État doit applaudir et non pas me condamner pour incitation à je ne sais quoi.
L’État exclut de facto du débat la position voltairienne, qui nous a pourtant sorti de deux mille ans d'ornière, et nous a permis de commencer à penser débarrassés de la religion. C'est dommage pour un état "laïc", non ?
Le rôle d'un état laïc est de nous débarrasser une fois pour toutes de ce cancer de la société qu'est la religion, laquelle prétend diriger en vertu d'une vérité révélée et incontestable une société vouée à se taire et à se plier à l'interprétation que le clergé donne de ces inepties "révélées".
Une bonne proposition s'expose clairement, se débat contradictoirement avec autre chose que des moisissures argumentatives, elle s'amende et se laisse voter par un corps représentatif élu aussi démocratiquement que possible.
Voilà, ça c'est le socle un et indivisible de la démocratie. Les autres, on les fout dehors purement et simplement, avec bibles pour les moins de cinq ans et Coran en babouches, chandeliers de mes deux et Talmud compris, dehors. Soutanes, barbiches, chapeaux bouclettes, à recycler pour en faire des vêtements.
On va crier à l'interdiction de la liberté d'enseigner de la merde. Certes, le temps que ça se tasse, une ou deux générations, après plus personne n'y pensera plus (1). Plus personne ne se plaint qu'on n'enseigne plus les coutumes des Pâques ou de l'avent, on s'en tape et c'est très bien. Pourquoi pas remettre en vigueur les sacrifices humains, ou des agneaux, tant qu'on y est. Non, tout cela relève de l'arriération mentale, et il faut aller de l'avant. Ah ah.
Il faut tout de même leur reconnaître, à ces textes, au moins à ce que je connais des Évangiles, les principes de fraternité, de justice et d'égalité qui sont la base des constitutions des démocraties modernes. Tu ne tueras point etc. enfin tous ces "commandements" sont repris mot pour mot dans notre loi.
Pourquoi a-t-on mis 20 siècles pour intégrer cela ? Parce que nous avons mis deux mille ans à bâtir une société prête à recevoir cette parole. Ok, donc je leur accorde cela. Maintenant, tout ceux qui font souffrir, emprisonnent un être humain au nom de XYZ, dehors, poubelle.
En plus, cela permettra de faire de la place pour la seule vraie religion, le glandouisme.
Et alors là, attention, nuance, j'ai bien dit ce cancer qu'est la religion. Je n'ai pas dit qu'est la spiritualité. La religion, c'est quand un clergé soutenu par le pouvoir dit en gros "Dieu a dit que vous devez faire ceci ou cela". Bon, quand c'est "Donnez au petits, donnez aux pauvres, aidez votre prochain, secourez les enfants", ça va, ça oriente et stimule le peu de charité naturel des adultes. Mais lorsque c'est, comme trop souvent : "J'ai besoin de jeunes prêtresses, donnez moi du fric, ne mangez pas ça, les femmes doivent faire ci, les enfants ça ...", là c'est dehors direct.
En effet, contrairement à ce qu'un vain peuple croit, je ne suis pas matérialiste et je pense que l'univers est, in fine (2), spirituel. Le matérialisme est l'idéologie qui gagne pour le moment quand on cire les autres. Bagnole et télé, pour aller célébrer la liturgie du foot et de Disngnééé, c'est l'adoration qui a remplacé les autres. Pas terrible. On peut mieux faire. C'est exposé dans mon livre, La conscience du Grand Tout, nan je rigole, les autres, izion cru.
Je ne parle évidemment pas non plus des études philologiques, historiques, archéologiques, théologiques etc. autour des livres, des documents, objets.. liés à l'étude des religions. Non, la frontière douanezoll, c'est quand un mec dit à un autre/une femme/un enfant/ceux des autres : "TU DOIS" manger ceci, faire cela, chier debout, prier assis etc.
Incluses les versions soft de "tu dois", genre : "ce serait mieux que" (tu ailles à la messe/tu bouffes casher/tu emmerdes ta femme...). Si un mec veut passer sa vie dans une synagogue, je m'en tape, mais qu'il foute la paix aux autres, notamment sa femme et ses enfants.
Là c'est stop, niet, verboten.
Y compris les lanceurs de missiles, de torpilles... On pourrait se dire "Oui, ces peuples violents et belliqueux ont besoin de lois fortes pour les encadrer". Certes, mais les crétins éduqués de nos contrées noient les gens sous les bombes, là un un pauvre crétin arriéré décapite ou se suicide.
(1) C'est aussi ce que je pensais pour la liberté de s'insulter. Je pensais qu'en les laissant crier "t'es de la merde" à l'autre librement, cela crèverait l'abcès, ferait une soupape, etc. Mais je réalise qu'au proche-orient, les shaouis de différentes confessions s'étripent depuis deux mille ans. Je ne sais pas comment ils font pour rester cons aussi longtemps, c'est admirable cette persévérance. Ceci dit, on les empêche toujours plus ou moins de le faire. Il serait intéressant de les laisser se déchaîner pour voir combien de temps ils s'entretuent.
(2) Et n'oubliez que, comme vous ne connaissez pas cette fin, vous ne comprenez rien à l'Univers. Donc taisez-vous et faites ce que vous savez faire de bien, à savoir du fromage de chèvre et du côtes du Rhône. Ou de la tome de brebis crue, mmmm.
