D'abord qu'est-ce qu'un propos haineux ? Ils ont un hainomètre, une définition ? Nooooon... Ensuite ils sont impunis, ces propos. Ce n'est pas un propos qu'on punit, c'est bien leur auteur. Mais le lapsus est révélateur, il trahit l'attitude. Peu importe la personne, ce qu'il faut faire disparaître, c'est la trace.
Peu importe le citoyen qui est derrière, c'est la trace de son opinion qui doit disparaître.
Ben oui, mais ça msieu dames, c'est problématique. Parce que, mine de rien, derrière "le propos qui ne doit pas rester impuni", il y a tout de même un citoyen qui s'est exprimé. Eh oui, que son opinion plaise ou pas au pouvoir policier qui réprime, eh ben c'est un citoyen qui a exprimé son opinion, là, tout de même...
Eh ben les fournisseurs de bande passante, tiens, les techos, les ingénieurs informaticiens, ils ont été formés pour. Le sale boulot, examiner, trier, couper, au lieu de le prendre en charge comme un vrai boulot de justice et de police que c'est, on le refile aux autres. Ben oui, c'est un boulot de l'état, ce me semble, que de faire respecter les lois. Au début de l'Internet, tous les fournisseurs se défaussaient ainsi :" Nous fournissons de l'espace d'hébergement, ce que le client met dessus ne nous regarde pas".
Et c'est bien vrai. C'est comme si vous accusiez le propriétaire d'un appartement de ne pas avoir viré un locataire qui détournait de l'argent sur Internet. Vous, en tant que propriétaire, votre boulot c'est de maintenir le bâtiment, d'offrir les services au contrat, et d'encaisser les loyers. Vous n'allez pas regarder qui fait la pute et le macreau dans les apparts pour résilier le bail !
Eh bien c'est pourtant ce que ce gouvernement demande de faire aux fournisseurs Internet, leur boulot.
Donc ben, l’État, t'embauche des flics, des juristes et des juges, et tu fais ton boulot, tu te laboures les contenus, et tu soupèses, et tu évalues, et là tu demandes, sur décision de justice, la coupure au fournisseur, qui n'a plus qu'à tourner le bouton.
C'est quoi un site haineux, ça se reconnaît à quoi ?
Si ce monsieur intégriste islamiste et moi avons envie d'échanger nos points de vue sur la vie, et nos arguments sur le port de la culotte à trous, en quoi ça regarde les pseudos-flics d'Orange ou de Free, vicariés par les hou-c'est-pas-beau-lislamistes.
Bien. Maintenant l'inverse. Pourquoi est-ce qu'on serait obligé de n'entendre que l'opinion des gens qui trouvent que les LGBT c'est vachement bien ? Si j'ai envie d'entendre les arguments des gens qui trouvent que les LGBT ça pue ?
Je suis obligé de dire que les LGBT c'est bien, mais si je pense le contraire ? Ah non, c'est pas possible ? Ah d'accord. Faut forcément trouver ça bien et dire que c'est bien. Un peu comme en Chine, en Corée du Nord, en Thaïlande, quoi.
Si je trouve que les LGBT c'est pas bien, alors Orange va me couper le site Internet. Pas question que ça paraisse.. Ah oui, un peu comme les trucs LGBT en Iran et an Afghanistan, pas question que ça paraisse. Voir à ce sujet la ridicule initiative de la télé néerlandaise.
https://www.causeur.fr/societe-diffusion-neerlandaise-nos-scandale-177278
Voilà, quoi, les censeurs à l'envers qui veulent obliger les autres à encenser les gouines et les pédés, vous nous cassez les couilles, laissez-nous parler. J'ai plus 8 ans pour qu'on m'envoie me laver la bouche avec des gros mots.
Les cons homophobes, c'est toi le gouvernement, et ton école et ta société et tes institutions qui les ont fabriqués, pas moi. Moi mes enfants ne sont pas homophobes, alors éduque les tiens correctement, et tu viendras te mêler de donner des leçons. Pour l'instant le fabricant d'homophobes, c'est toi, pas moi.
Moi ça m'interpelle, 800.000 personnes qui parlent, ça me parle, ça m'éveille l'attention, et pour autre chose que penser à les faire taire, ou du moins qu'on n'entende plus leur opinion.
Entendons-nous bien, je ne dis pas cela au nom d'un ordre moral quelconque, ou d'une défense de la famille et des valeurs patin-couffin, comme en Hongrie, où il viennent d'interdire de faire enregistrer un changement de sexe à l'état-civil.
Tout simplement parce que je n'en ai rien à foutre, que les Hongrois, ou les autres d'ailleurs, soient trans. Ils peuvent tous se faire couper la merguez en long, je m'en tamponne dans les grandes largeurs. Je trouve ça aussi con d'être trans que d'interdire de l'être, puisque je n'ai rien à foutre de l'un et de l'autre, en égale proportion.
En revanche, ce qui me tape sur le système, c'est l'injonction à trouver ça bien. Je trouve ça aussi con que d'être trans que d'être communiste, pro-syrien, antipalestinien, athéiste, marxiste, juif ou sud-américain. On "n'est " pas quelque chose pour la bonne raison que nous ne sommes rien. Nous sommes des zombies en perdition dans l'éther, s'apostrophant en vain, puisque nulle réponse ne vient jamais du crucifié qui gésit à quelques kilomètres de votre croix dans l'espace, et qui voudrait juste que ça finisse.
Donc je n'en ai rien à foutre, du mariage LGBT, et ça me casse les noix qu'on m'enjoigne de trouver ça bien. Qu'ils/elles se fourrent tous les godes de la terre dans le cul jusqu'à s'en faire péter la muqueuse intestinale, et bon vent. Mais qu'on ne me demande pas d'applaudir à ce cirque débile. Et j'aimerais bien avoir aussi le droit de le dire, puisqu'on en est à libérer la parole.
C'est le même problème ailleurs, d'ailleurs. Au lieu de se demander pourquoi des jeunes migrants sur la bretelle du périph' en arrivent à s'injecter du crack, on tape sur les dealers qui ont trouvé un business. C'est pas moral de dealer ? C'est pour les bourgeois qui ont "une bonne situation", la morale. Quand tu crèches dans une tente sous le périph et que tu te drogues pour oublier que tu fais le tapin, la morale c'est vraiment le truc qui sert à rien.
Au lieu de se demander pourquoi M. et Mme Toulemonde bouffe du Tramadol par paquets de 18, on interdit les opiacés. Ben ouais, voilà, le problème est réglé, et allez...
(1) Comme dit un mec dans Causeur : "
Ils [les pauvres] rêvent de rénover leurs écoles avant d’y installer des vestiaires unisexes. La nouvelle gauche s’est crue modeste en arborant ses diamants progressistes. Elle doit son existence à une immense qualité de vie qui risque fortement de s’évaporer.
Après le crash, la bien-pensance perdra ses privilèges
Même au Canada, il est loin d’être certain que la nouvelle gauche pourra poursuivre ses activités comme si rien n’avait changé. Dans ce laboratoire de la mondialisation heureuse, jamais les «progressistes» n’auraient pu parvenir à exercer un tel pouvoir sans les énormes fonds publics dont ils ont bénéficié. Encore à l’heure actuelle, des centaines de chercheurs universitaires y profitent de généreuses bourses consacrées à la promotion du multiculturalisme, du féminisme «intersectionnel» et d’une infinie variété d’autres utopies extravagantes. Comment justifier le financement de ces idéologues dans les mois, voire les années à venir? Ces sommes devront être redirigées vers la recherche en santé publique à défaut de ne pas être économisées par un État en faillite.
[...]
Les deux grandes tendances qui sortiront gagnantes de l’après-Covid-19 sont le courant écologiste en faveur de la production locale, du terroir, et la droite démondialiste désireuse de rétablir les frontières. Ces deux courants ne sont d’ailleurs pas incompatibles. Habituée depuis au moins trente ans à évoluer en marge des institutions publiques (universités, médias subventionnés par l’État, organismes culturels, etc.), la droite démondialiste pourrait profiter de la déconfiture morale et financière de ses adversaires pour prendre le relais. Elle pourrait tirer avantage de son accoutumance à la guérilla, alors que la nouvelle gauche se verra privée d’une partie de ses abondantes et faciles munitions institutionnelles…
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