Profitez-en, pendant que rien n'est encore absolu, comme le sont les dictatures et les monarchies, pour nous prêter l'oreille si vous voulez bien, à propos d'une réflexion sur la relativité.
C'est une sorte d'analogie, mais elle va vous demander un petit effort intellectuel. Je sais, on est vendredi, tout ça, vous êtes fatiguée, les enfants vont rentrer pour le week-end, faut faire de la cuisine et des machines, pas le temps de penser, je sais. Mais allons-y quand même.
" S'ils sont nazis, alors nous sommes des résistants." Voilà la phrase titre et provoc. Votre position, à vous, camarade, n'est définie que par le cadre d'exercice qu'on vous propose. Pour vous le faire rapide, que vous le vouliez ou non, vous êtes sur un échiquier, qui est le régime politique de votre pays.
Si vous vivez en démocratie, vos cases sont toutes un peu gris-mou, d'un gris plus ou moins clair ou foncé, en fait peu importe, puisque si on vous laisse être en démocratie, c'est que vous vivez dans un pays à haut niveau de vie, qui peut se permettre ce train parce que vous exploitez les esclaves (et/ou les robots qui les remplacent) des pays " émergents", comme on dit gentiment.
Si vous vivez en dictature, vous ne pouvez être que sur une case appartenant à deux types : blanc (bon citoyen) ou noire (délinquant). Maintenant, le problème que je me permets de vous signaler, c'est qu'une fois que vous êtes là, vous n'avez plus que le choix de vous taire.
Comment éviter d'en arriver là ? En évitant que le régime nazi ne s'installe chez vous. Comment ? En résistant, parbleu, vous n'avez donc pas lu vos livres d'Histoire, on en parle assez, pourtant.
Vous allez me rétorquer " Mais je n'ai pas besoin de résister, puisque les nazis ne sont pas là". Et voilà, c'est ce que je disais : vous ne résisterez que s'ils se déguisent en nazis, pour que vous les voyiez bien. Mais ils ne sont pas si idiots que cela, on n'est plus en 1933, plus besoin de se mettre un costume ridicule pour parader. Un costar-cravate et des caméras de surveillance à l'entrée des lieux interdits suffiront amplement à vous parquer dans les zones commerciales le week-end, et de bureaux la semaine.
Vous travaillez encore dans une ancienne mairie avec des parquets en bois ? Tant mieux pour vous, profitez-en.
Essayez de vivre ailleurs que dans votre pavillon/centre commercial le week-end, et dans votre bâtiment cubique de bureaux la semaine, sans smartphone et sans compte en banque, vous me direz des nouvelles de votre liberté. Essayez de vivre sans Internet et sans voiture, vous me donnerez des nouvelles de votre liberté. Certes il y a des gens qui vivent comme ça.
Oui, dans les EHPAD, ou chez eux avec leur cuisinière au bois, et ils ont plus de 80 ans. Ils ne représentent aucun danger pour les nazis, qui n"ont plus longtemps à attendre pour que la dernière génération qui a connu la résistance meure. Les autres auront le nez scotché avec anxiété sur la prochaine appli à télécharger, et penseront qu'ils pensent parce qu'ils regardent la même série que le voisin.
L'émergence, puis l'expansion d'une classe moyenne déculturée est le terrain sur lequel avance le nazisme moderne. Peu importe les arbres culturels qu'il abat (Cf. le musée des tissus à Lyon) sous prétexte que ce n'est " pas rentable", l'essentiel est que toute autre référence disparaisse.
Autre que la trilogie crédit-entertainement-boîte stérile, qui permet de maintenir l'individu connecté à un monde stérilisé, dépouillé du surgissement de tout autre culturel qui pourrait le faire douter, fût-ce la nature.
Curieusement, une petite voix s'ajoute à la nôtre : Le néo-libéralisme est un fascisme.
Alors nous sommes des résistants.
Comment savoir si vous vivez dans un pays qui est en train de basculer dans la dictature ? C'est simple. C'est que vous êtes dans la phase où on néglige les avertissements de l'ALERTE ROUGE.
La phase suivante, c'est un drone qui viendra vous la mettre dans la tête.
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